Le Château

un peu d’histoire

Le 12 avril 1229, le dernier comte de Toulouse, Raimond VII, sorti exsangue de l’épopée sanglante des croisades, signe le traité de paix ramenant ses possessions à peau de chagrin et lui interdisant de reconstruire la moindre place forte.

L’édification de la forteresse s’échelonne sur une vingtaine d’années entre 1235 et, approximativement, 1256.  Des améliorations survenues ultérieurement en certains points stratégiques n’ont que sensiblement  modifié l’architecture globale du château.  L’audacieuse Tour de Guet a été érigée à la fin du XIVème siècle et l’imposante tour orientale fera encore l’objet, du XVIème au XVIIIème siècle,  de travaux visant principalement à aménager les bâtiments d’habitation.

En 1248, Castelnau,  à l’image des cités dominantes, obtient l’autorisation de frapper la monnaie, les raimondins, au château de Bonafous. et le 11 mai 1256, Sicard Alaman octroie une charte des franchises aux habitants pour fixer les règles de vie dans la communauté.  

 Dans la nouvelle édition de Dom Vayssète par Du Mège vers 1850, on lit :

« Le château de Bonafous, nommé depuis Castelnau de Lévis, existait dans son entier, il y a trente ans. Nous en avons vu, pour la première fois, les ruines en 1821. Il occupait le sommet d’une hauteur escarpée sur la rive droite du Tarn. On y parvenait par des rampes taillées dans la masse de la colline et ses approches étaient défendues par plusieurs ouvrages, de hauts murs l’enveloppaient ; deux tours se dressaient vers le couchant et rendaient de ce côté l’attaque très difficile. Au centre, s’élançait une haute tour svelte, élégante, légère, couronnée de mâchicoulis et de créneaux. Chacune de ses faces était revêtue de pierres taillées avec soin. Aujourd’hui, cette tour reste presque seule au milieu des ruines du château, témoin muet des grandeurs du Moyen-Âge » .